A quoi sert le langage ?
La fonction du langage est une question qui suscite toujours des débats passionnés. Certains pensent que c’est d’abord et avant tout une fonction sociale: selon eux, le langage sert à renforcer les liens à l’intérieur des groupes humains. D’autres pensent qu’il a d’abord et avant tout une fonction cognitive: selon eux, le langage sert à représenter des informations, à les stocker et à les communiquer. Dans une certaine mesure, la question de la fonction du langage est liée à une autre: celle de son origine.
Les moyens physiques de production du langage (l’appareil phonatoire) peuvent avoir exists partiellement chez l’homme de Neandertal. Mais qui discute des origines du langage ne devrait pas tant évoquer le problème de l’évolution physiologique de l’appareil phonatoire que celui de l’évolution du langage lui-même et de ses raisons. Cette question a connu une renaissance dans une formulation inspirée de Darwin: le langage est-il le fruit direct de l’évolution ou est-ce un épiphénomène qui résulte indirectement de l’évolution des capacités intellectuelles de l’homme? En d’autres termes, est-ce l’apparition du langage et le développement cérébral qu’elle a produit qui sont à la racine des capacités intellectuelles humaines qu’il a provoquée qui ont entraîné l’apparition du langage ?
On ne pourra peut-etre jamais répondre de façon certaine à cette question, mais il n’est pas interdit de proposer des hypothèses. Tout d’abord, bien que d’autres espèces animales aient développé des modes de communication rudimentaires, le langage est un phénomène isolé, qui paraît spécifique à l’espèce humaine: l’échec des tentatives pour apprendre à parler à des primates est révélateur de ce point de vue. On peut cependant, si l’on adopte l’hypothèse selon laquelle le langage est un produit direct de l’évolution, se demander pourquoi il s’est développé, ou, en d’autres termes, en quoi il a servi et sert la survie des individus. Une réponse possible et souvent donnée, c’est que l’homme, qui appartient zoologiquement au groupe des primates, est comme la plupart des autres primates, un animal social et que le langage lui a permis de développer et de renforcer les liens sociaux à l’intérieur des groupes et entre groupes.
Une autre hypothèse est liée au fait que l’homme est un omnivore et qu’il a dû chasser en groupe: le développement du langage lui aurait permis de développer des stratégies de coopération plus efficaces pour la chasse. De nouveau, cette hypothèse ne semble pas défendable, étant donné que le langage ne pas apporter un gros avantage aux groupes humains qui chassent en groupe par comparaison avec les groupes animaux qui chassent de façon similaire.
Une autre hypothèse pourrait être que le langage permet de demander et d’obtenir ce que l’on veut et que, par hypothèse, on n’obtiendrait pas sans le langage. Cette solution paraît dès l’abord discutable: tout parent d’un jeune enfant avant le langage, tout propriétaire d’un chat ou d’un chien sait que les enfants à l’âge prélinguistique et les animaux domestiques savent très bien se faire comprendre.
Quant aux signaux d’alarme, prenons la comparaison entre « Léopard » et « Attention, voilà un léopard »: si l’on considère que léopard correspond au signal d’un singe vervet à son groupe lorsqu’il voit ce prédateur, on comprend que le signal léopard ne sert pas tant à désigner le prédateur qu’à inciter la bande de singes vervets à grimper aux arbres les plus proches. Par contraste, le mot « léopardé dans le langage humain, s’il peut servir à alerter sur la présence d’un léopard, peut aussi servir a désigner un léopard en l’absence de tout animal de cette espèce ou à communiquer des informations sur l’espèce en général ou sur un individu particulier: « On reconnaît les léopards à leur fourrure tachetée » ou « Il y a un léopard qui vit dans la caveme à côté de la rivière: il vaut mieux éviter d’aller par là ». Ce type d’usage du langage, qui correspond tout à la fois au fait de représenter des informations et à celui de les transmettre, peut, par contraste avec ceux qui ont été présenté plus haut, offrir un authentique avantage aux individus qui en sont capables.
Le langage est-il un code?
Un des facteurs qui ont contribué à l’échec relatif de l’intelligence Artificielle et de l’ingénierie linguistique, c’est que le langage a été perçu et abordé exclusivement comme un code. En d’autres termes, on a pensé que le langage fonctionnait de façon similaire, bien qu’infiniment plus complexe, au système, par exemple, des panneaux routiers. Dans cette optique, il y aurait une association de nature conventionnelle entre les mots, conçus comme des signaux, et la signification des mots, conçus comme le message. Le langage permet de tout exprimer et est, d’une certaine façon transparent quant aux messages que véhiculent les phrases. Il se suffit à lui-même et l’interprétation d’une phrase consiste à la décoder, c’est-à-dire à utiliser le code par la langue dans laquelle elle est exprimée, pour restituer le message. Le langage est une sorte de substrat par le moyen duquel les pensées, qui ne sont pas directement transportables puisque immatérielles, peuvent le devenir par l’intermédiaire des phrases (matérielles) qui les expriment.
Cette approche se heurte à des difficultés importantes lorsqu’on cherche à l’appliquer, notamment pour réaliser des systèmes de dialogue homme-machine, de traduction automatique, etc. En effet, loin que le langage se réduise à un code de communication transparent, il est vite évident que l’usage du langage, la production et la compréhension des phrases font appel à des connaissances non linguistiques et impliquent des processus inférentiels. L’expression «processus inférentiel » désigne l’ensemble du raisonnement qui conduit à la conclusion. Imaginons la situation suivante. Le soir, un père demande à son enfant, après le diner, d’aller se brosser les dents. L’enfant répond, de façon apparemment bizarre, « Je n’ai pas sommeil ». Bien évidemment, c’est une réponse négative. Mais comment savons-nous que c’est une réponse négative? L’interprétation de cette simple phrase est très loin de se réduire à un simple décodage: aucun code linguistique ne permet de comprendre que cette phrase est une réponse, ni de comprendre que c’est une reponse négative. De même, les connaissances nécessaires pour comprendre cette phrase ne sont pas linguistiques. Certains pourraient penser que ce sont des connaissances sociales: mais, à supposer qu’elles le soient dans ce cas précis, il y a un grand nombre d’autres cas où les connaissances impliquées ne sont pas de nature sociale. Si dans certains cas, les connaissances qui interviennent dans les processus inférentiels permettant l’interprétation des phrases sont de nature sociale, ce n’est nullement une généralité et ce fait est tout à la fois contingent et extérieur au langage et à son interprétation.
Ainsi, la production et l’interprétation du langage ne sont pas des processus de nature strictement codique: il y a certes du code et de la convention dans le langage, mais l’usage du langage ne se limite pas à un simple processus d’encodage (pour la production) et de décodage (pour l’interprétation). Qui plus est, les processus inférentiels qui s’ajoutent aux simples processus codiques ne sont pas propres à l’usage de la langue: un raisonnement comme celui qui est décrit plus haut n’a rien de « linguistique ». C’est un raisonnement comme nous en faisons a longueur de temps pour décider si un ami est chez lui et pour de nombreux faits de notre vie quotidienne. Ce sont aussi des raisonnements de ce type qui interviennent dans des occupations intellectuelles beaucoup plus sophistiquées. Ainsi, même si le langage est un code indépendant, son usage ne peut se séparer de capacités humaines (raisonnement, connaissances sur le monde) qui n’ont strictement rien de spécifiquement linguistique.
Selon auteur, la question de la fonction du langage est liée à:
第一段最后一句作者指出,语言的功能问题与另一个问题有关,那就是语言的起源。
L’appareil phonatoire est:
L’appareil phonatoire是“发音器官”的意思。
Quelle raison ne fait pas partie des hypothèses concernant l’origine du langage?
A项本末倒置,文中第二段,达尔文提出,是不是人类的智力发展产生了语言?
Selon l’opinion de l’auteur, laquelle des affirmations suivantes est fausse?
文章第四段最后一句话指出语言并不会给群体狩猎的人类带去更大的优势。
D’après l’exemple des signaux d’alarme, l’auteur révèle son opinion que:
文章第一大部分最后一段可知,文中并没有提到自然选择,所以AB两项错误。
La cause de l’échec de l’ingénierie linguistique est que:
第二部分第一段第一句话就已经指出,语言工程失败的原因是语言被认为是一种密码。
Laquelle des affirmations suivantes est correcte ?
第二大部分第一段最后一句,“Le langage ... qui ne sont pas directement transportables puisque immatérielles, peuvent le devenir par l’intermédiaire des phrases (matérielles) qui les expriment.”,由此可知应选C。
Dans l’exemple père-enfant, lequel des raisonnements ne se trouve pas dans le processus inférentiel à partir de la phrase «Je n’ai pas sommeil» ?
睡觉和吃饭没什么关系,所以不在推理范围内,C错。
Le code linguistique permet de comprendre que:
第二部分第二段,“L’interprétation ... est une réponse, ni de comprendre que c’est une reponse négative”,由此可知,“Je n’ai pas sommeil”脱离了语境,只能说是形式上是个否定句。但是其他的都不得而知。
Quelle association est incorrecte?
A项应该是phrases和messages。