Lisez le texte suivant et répondez aux questions :
Voici le discours de de Hubert Beuve-Méry, fondateur et directeur d’un grand quotidian français.
Si accaparés que nous soyons par le tohu-bohu du monde contemporain et si bien informés que nous puissions être ou pensions l’être par les radios et par la télévision, nous sommes encore tous, ou presque tous, des lecteurs de journaux et ces joumaux que nous avons adoptés, auxquels par conséquent nous faisons confiance, nous ne pouvons pas ne pas nous demander s’ils méritent pleinement cette confiance. Et d’abord, eux-mêmes, ces joumaux, savent-ils la vérité et, s’ils la savent, peuvent-ils la dire ou plutôt l’écrire et, s’ils le peuvent, Il veulent-ils vraiment ?
Question d’autant plus naturelle et légitime que des journallistes y ont eux-mêmes répondu négativement. Je n’en citerai qu’un parmi les plus illustres ? Dans son bloc-notes, un jour, sans doute, de mauvaise humeur, monsieur François Mauriac n’a pas hésité à écrire ceci : «L’information est fausse par essence ; j’en suis venu à le croire. Un journaliste professionnel est un homme qui déforme les faits consciemment ou non ; la version-maison sort de lui comme d’un moule ; un journal, c’est un gaufrier. » Trop acerbes pour être tout à fait exacts, ces propos de François Mauriac devenu sur le tard, comme on sait, un redoubtable polémiste, peuvent être cependant une assez bonne introduction au problème toujours débattre de l’objectivité de t’information. Comme lui, mais en nuançant davantage, je serai tenté de dire que l’objeetivité, c’est-à-dire la parfaite conformité à l’objet, n’existe pas parce qu’elle ne pent pas exister, parce que l’objectif du photographe, lui-même, est plus ou moins trompeur suivant l’intensité de l’éclairage, la distance ou la position de l’appareil et parce que, dans l’information, les risques d’erreurs légères ou graves sont innombrables.
(Hubert Beuve-Méry, après avoir énuméré les raisons d’ordre technique, éconornique et politique, justifient sa position, poursuit :)
Pour toutes ces raisons, il paraît raisormable de préférer à la notion en quelque sorte mécanique d’objectivité, la notion morale d’honnêteté. Je sais bien que la morale est, pour une bonne part, affaire d’appréciation et que nous voici au rouet. Sans doute et il en va de même chaque fois que l’homme est en jeu. I1 ne paraît pas cependant impossible de definer quelques règles sur quoi fonder l’honnêteté du journal ou du journaliste. D’abord, ne jamais donner cornme vrai ce que l’on sail être faux; en d’autres termes, ne jamais tromper sciemment le lecteur, ce qui implique la rectification d’erreurs toujours possibles. En second lieu, connaître assez bien son métier pour réduire au minimum le risque de se tromper ou d’etre trompé. Troisièmement, bien poser en principe que si le commentaire doit rester libre, le fait, lui, est sacré et ne doit pas être sollicité, déformé, pour les besoins de la cause. Ni déformé, ni caché Et c’est sans doute à le point le plus délicat, car il y a des silences qui sont des complicités et qui peuvent être, à la limite, de véritables crimes. « Celui qui sait la vérité et qui ne gueule pas la vérité, écrivait, ou à peu près, Péguy ( je cite de mémoire), celui-là est un traître ! »
On a longtemps discutéet on discutera longtemps encore des avantages et des inconvénients de la liberté de la presse, mais c’est au très laïc Albert Camus qui, comme François Mauriac, fut journaliste et, comme lui, prix Nobel, que nous laisserons le mot de la fin : « La presse, a-t-il écrit, lorsqu’elle est libre, peut être bonne ou mauvaise, mais, sans la liberté, elle ne sera jamais autre chose que mauvaise. Pour la presse comme pour l’homme, la liberté, c’est la chance d’être meilleur, la servitude, c’est la certitude du pire. »
H. Beuve-Méry dit :
根据第一段第一句,作者觉得我们非常相信媒体。
Quels sont les médias qui ne sont pas cités par H. Beuve-Méry ?
根据第一段,只有广播,电视与报纸出现,未提及电影,录像与海报。
Notre époque nous fait mener une vie tumultueuse qui :
根据第一段开头:我们的生活被广播和电视搞的嘈杂,但是我们还全部是或几乎全部都是报纸的读者,可知这份嘈杂并未使我们脱离纸质媒体中。
D’après ce que l’auteur vient de déclarer :
根据第一段末尾,作者认为,正是这种相信使得我们应该问问它说的是不是真相?它能不能说真相?它想不想说真相?
Pour H. Beuve-M6ry, quand les j ournalistes peuvent dire la vérité :
根据第二段最后的长句子,作者认为记者们在报道时已经有意识无意识的对事件本身进行了扭曲,没有完美的符合事实的报道。
A quel domaine F. Mauriac emprunte-t-il ses images critiques ?
在第二段关于Monsieur Maurice 的直接引语中,他提到了蛋糕,所以是在美食领域的。
F. Mauriac :
在第二段关于Monsieur Maurice 的直接引语中,他表示自己是刚刚才明白报纸信息本质上是假的,并不是一开始就明白。
H. Beuve-Méry juge les propos de F. Mauriac :
在第二段直接引语后,H. Beuve-Méry就评价:他的话因为过于尖刻而并不完全准确。
D’après l’auteur :
根据第二段段末,作者认为,哪怕是一张照片,因为光线和距离的问题也无法完全表现出客观的事物。
H. Beuve-Méry pense :
第二段最后一句开头,作者明确指出了对于客观的完美展现不存在。
Parmi les propositions suivantes, quelle est celle qui vous paraît le plus exactement correspondre aux propos d’H. Beuve-Méry ? Le joumaliste doit :
根据第三段作者所提出的意见,她认为首先不能像说某事是错的一样说某事是对的,其次要尽可能了解所报到的内容,避免或尽量避免误人误己,最后,则是检查评价是否是自由的,不能为了结论而扭曲信息。综上,D选项比较符合作者的观点。
Trouvez la réonse exacte :
根据第三段第四句,作者认为定义诚信报道的基础不是不可能的。
Ce qui aide le journaliste à éviter de tromper son lecteur, c’est :
作者在第三段所给的第一条建议中表示应该时刻知道可能犯错这一点来避免使读者误会。
Qu’est-ce que H. Beuve-Méry considère comme sacré ?
作者在第三段所给的最后一条建议中明确表示,事实是神圣的。
Parrni les propositions suivante, quelle est celle qui ne correspond pas à la pensée de H. Beuve-Méry ? Le joumaliste doit :
作者在第三段所给的第一条建议中表示不能像说某事是错的一样说某事是对的。因而不应完全绝对地区分对错。
En matière d’information :
第三段开头作者便表示了诚实报道的可能性,并明确表示相比于机械性的报道跟喜欢前者。
« Ne j amais donner comme vrai ce que l’on sait être faux ; en d’autres termes ne j amais tromper sciemment le lecteur, ce qui implique la rectification d’erreurs toujours possible. » Cela signifie :
考察对于作者所给第一条建议的理解,C选项较符合文章意思。
D’après Péguy :
根据第三段最后一句,Péruy明确指出真正的叛徒是那种知道真相却不说出的人。
D’après l’auteur
最后一段,作者引用加缪的话说当媒体不是自由时,它总是糟糕的。
Quels sont les deux points cornmuns, cités dans le texte, entre les deux écrivains français, Francois Mauriac et Albert Camus ?
La presse n’est pas absolument bonne.
Rédigez un court essai sur le sujet suivant ( entre 150 et 200 mots, comptez le total des mots et l’écrivez à la fin de votre essai)
Peut-on être journaliste si l’on n’a pas une cause à défendre ? et comment voyez-vous l’avenir de l’information ?
La réponse, d’après moi, est oui.
L’iobjectivité, selon l’auteur, ne peut pas être complètement reflétée à cause de notre cognition partielle et incomplète. Dans ce cas-là, une défense d’une cause pour un journaliste pourrait aussi se tromper et même susciter la fausse connaissance des lecteurs. en revenche, un commentaire plus libre et plus neutre peut bien l’éviter et mieux fournir de l’information aux lecteurs.
Pour le futur de l’information, je pense que ce serait donnée plus librement et plus exactement car nous avons déjà appris la manque de les rapporter parfaitement et la méthode de l’attraper le plus possible. De plus, avec une presse plus libre dans le futur, on aurait moins de risque qu’elle soit mauvaise et y fait plus de confiance.